Aujourd’hui en France, 3 Français sur 4 souhaitent accéder à la propriété pour acquérir une résidence principale. Un souhait pourtant loin d’être facilement réalisable par tous, et surtout pour les jeunes adultes. Ainsi, parmi les primo-accédants , comprendre les acheteurs n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale durant les deux dernières années – les 35 ans et moins sont de moins en moins nombreux.
62 %
La part des très jeunes acheteurs parmi les primo-accédants a tendance à baisser au fil du temps. Ainsi, 62 % avaient moins de 35 ans en 2017 contre 58 % en 2018.
Une tendance qui s’explique notamment par l’âge du premier contrat de travail qui tend lui aussi à reculer. Le contrat à durée déterminée (CDD) représente 87 % des embauches alors qu’il ne pesait que 76 % en 1993. Pourtant, le contrat à durée indéterminée (CDI) est toujours la clé d’accès au crédit immobilier.
Acheter jeune pour se constituer un patrimoine ou générer une plus-value
Malgré ces chiffres, les professionnels de la banque s’accordent à dire qu’il est toujours plus intéressant de rembourser un prêt immobilier plutôt que de verser chaque mois un loyer. Ainsi, les jeunes dont la situation professionnelle est stable ont donc tout intérêt à s’endetter le plus tôt possible pour investir dans leur résidence principale plutôt que de rester locataires. Pour 70 % des primo-accédants, ne plus payer de loyer est d’ailleurs la première des motivations à l’achat immobilier.
Acheter jeune présente un autre avantage, celui de la constitution d’un patrimoine en vue d’un achat plus conséquent quelques années après. Lors de la revente du bien, un jeune ménage pourra ainsi compter sur la plus-value générée pour acquérir un bien plus cher, plus grand, en adéquation avec une nouvelle situation professionnelle ou familiale.
Primo-accédants : des conditions de financements spécifiques et assouplies
Autre bonne nouvelle pour les néo-investisseurs, les conditions de financement proposées par les banques à la jeune génération sont souvent très attractives. Moteur du dynamisme bancaire, les jeunes actifs sont, en effet, très prisés. Ils sont rarement liés à une banque et sont de potentiels nouveaux clients pour d’autres produits bancaires tels qu’un prêt auto, un livret A ou une assurance-vie.
Les banques n’hésitent donc pas à proposer des financements spécifiques et à revoir leurs barèmes de ressources. De même, un apport personnel n’est pas toujours requis dans ce cas. Difficile en effet de mettre de côté 10 % d’un projet immobilier lorsque l’on vient juste de rentrer dans la vie active. Enfin, outre les taux d’intérêt très attractifs, les banques sont de plus nombreuses à proposer des prêts immobiliers longue durée sur 20, 25 ou même 30 ans, et à revoir les tarifs de l’assurance-emprunteur.